Le deuil

Perdre quelqu’un d’aimé fait partie de la vie : parfois la mort frappe brutalement, dans d’autres cas une longue maladie affaiblit la personne qui va vers sa fin. Dans ce cas les proches ont la possibilité d’accompagner la personne sur son dernier chemin. Ils /elles doivent apprendre les gestes à faire et les mots à dire pendant les instants de présence en commun. La personne en fin de vie ne sait pas ce qui l’attend : elle se détache du monde et de ses proches.

L’accompagnement d’une personne en fin de vie est une expérience unique car c’est une épreuve de perdre quelqu’un : c’est à la fois douloureux et enrichissant car chacun peut donner le meilleur de soi pendant les instants de présence en donnant et en recevant.

Le processus du deuil commence quand la personne aimée chemine vers sa fin de vie, il se poursuit après la mort, il nécessite un temps d’intégration qui s’achève par l’acceptation de ce qui s’est passé. La personne aimée fera désormais partie de la vie intérieure de celui ou celle qui a vécu le deuil. Ce processus est plus ou moins long ; un accompagnement peut permettre de revenir sur l’histoire avec la personne disparue, de nommer les réalités ressenties et de prendre de nouvelles orientations dans la vie.

Thomas Wallenhorst est psychiatre et psychothérapeute en milieu hospitalier à Semur-en-Auxois (Bourgogne-Franche-Comté).